ANNE CÉCILE LECUILLER
artiste peintre, poète, écrivain
Essais - Chroniques - Romans -
Nouvelles - Poésie - Photographies et tableaux
Bonjour,
Quelques mots pour me présenter :
Je suis née en 1944, j'ai passé toute ma jeunesse dans plusieurs pays d’Afrique équatoriale ainsi qu'en Guyane et à Madagascar.
De retour en France à 17 ans – Études : cursus littéraire.
Je suis agrégée de Lettres modernes. J'ai fait une carrière d'enseignante puis adjointe au service pédagogique de l'Agence pour l'Enseignement français à l'Étranger (Affaires étrangères)
Actuellement retraitée.
De 2007 à 2014 je suis partie en Nouvelle-Calédonie à Nouméa pour un travail bénévole dans une association Kanak (Association Jules Garnier pour un Juvénat Lycéen). Je suis poète, peintre, romancière et je vis à présent en Ardèche où je me consacre à l'écriture et expose régulièrement dans les salons de la région.
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ICI - L'ombre de la montagne
Bonjour, quelques mots pour vous présenter mon dernier roman, pas forcément le préféré (un auteur en a-t-il un ?) mais celui qui m’est le plus cher par sa simplicité de regard sur le monde, les êtres et les choses. La simplicité de l'évidence.
Celle aussi de ce qui vous a accompagné(e) longtemps : j’ai commencé à l'écrire en 2005, achevé cette gestation en 2018, et le voici publié depuis le début de cette année.
Il s’intitule - tout simplement aussi - ICI - L'ombre de la montagne . Ici, oui, un lieu du temps plus que de l’espace, un lieu d’où la femme qui arrive un soir, au début du roman, se retourne vers ce bout de chemin qu'on appelle la vie, et va porter, tout au long du texte, un regard à la fois serein et "intranquille" sur ce chemin, sur les objets, les êtres, le temps, la mémoire - sans aucune nostalgie -, les paysages, l'amitié, l’écriture…
La vie tout simplement.
• En voici pour vous les premières lignes :
« - Vous êtes venue pour ça ?
Elle hoche la tête. Oui, oui, elle est venue pour ça. Enfin pour ça et autre chose.
- Je suis venue pour être heureuse. Avant…
Elle s’arrête. Avant ? Ça n’a pas de sens de dire les choses de cette façon. “Avant” n’a de sens que si on se place quand ce sera terminé. Sinon... Je vais plutôt aller défaire mes valises et me reposer avant de découvrir le reste, voilà comment il faut dire les choses. Et demain j’irai me promener. C’est un beau pays et on a le temps de le regarder. Juste pour le plaisir de regarder. Pour une fois on a tout le temps. »
• Et les dernières lignes :
« Voilà, me suis-je dit, mes yeux ne peuvent pas voir plus loin. À gauche quelques maisons blanches, des toits rouges sous le clocher de l’église, les fermes à droite.
Une vallée à l’ombre de la montagne.
Je suis restée jusqu’aux dernières lueurs du soir pour boire le temps, le passage du temps jusqu’à la dernière goutte. Sur la branche du chamaecyparis que je connais si bien il y avait une tourterelle. Est-ce que je connais la tourterelle ? Ce plumage gris tendre et rosé, ces légers mouvements de tête pour surveiller le territoire du jardin, de son jardin ?
Qu’est-ce que je connais de ce monde que j’ai tant aimé moi qui ne connais rien des oiseaux installés entre ses branches de vie, qui vont, qui volent, s’envolent, se posent, se croisent, se reconnaissent, vont à leurs nourritures et leurs amours ?
Qu’est-ce que je connais de ce monde moi qui ne sais même pas ce qui est contenu dans un destin d’oiseau ? »
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Merci pour l'échanges de liens entre sites